ENTREPRISE ORIOL : des risques traités rigoureusement

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Pas de compromis pour la sécurité. Basée à Saint-Etienne (Loire), l’entreprise Oriol a placé haut son exigence sur la prévention des risques liés à son activité. Quelle que soit la nature des chantiers sur lesquels elle intervient, et les difficultés rencontrées, ses trois gérants veillent à ce que les collaborateurs puissent travailler dans les meilleures conditions possibles.

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Spécialisée dans l’installation de chauffage, climatisation ventilation et plomberie, aussi bien pour des logements d’habitation ou bureaux que sur des sites de grandes envergures de type bâtiments publics, hôpitaux, complexes sportifs et autres sites industriels, l’entreprise stéphanoise Oriol (14 M€ de chiffre d’affaires en 2022) compte une soixantaine de salariés dont 45, environ, se déplacent sur les chantiers, en binôme.
Son activité se concentre sur une vingtaine de kilomètres autour de Saint-Étienne, mais elle peut s’étendre jusqu’à Lyon et au-delà, aux pieds des Alpes, jusqu’à Annemasse (Haute-Savoie), où l’entreprise intervient régulièrement depuis deux ans, de telle sorte que la création d’un second site y est actuellement envisagée.
Lorsqu’on le questionne sur les risques liés à l’activité, Gaëtan Roubin, un des trois gérants de
l’entreprise Oriol, pointe sans hésitation les chutes de hauteur et le risque routier. “Nous sommes également confrontés aux risques liés à la manipulation, sur les chantiers, de l’électricité ou du gaz sur les postes de soudure par exemple. Il existe un risque d’explosion.”


Pas de compromis sur l’état du matériel et les équipements

“Dans un vide sanitaire humide, par exemple, vous ne pouvez pas vous permettre de dérouler des fils électriques d’enrouleur et d’outils abîmés ou dénudés. Je me souviens d’un temps où quand le fil d’une perceuse était coupé et dénudé, certains sur les chantiers rafistolaient le fil à l’aide d’un domino recouvert d’un morceau de scotch. J’ai mis fin à ce genre de rafistolages. Désormais, tous les intervenants sur les chantiers ont ordre de ramener tels quels, à l’atelier, les outils défectueux ou cassés, déclare le gérant.

Les réparations sont uniquement envisagées par le magasinier ou l’électricien”.
Une fois par an, un inventaire complet est effectué sur la trentaine de véhicules utilitaires légers (VUL) du parc de l’entreprise. L’état des outils est scrupuleusement vérifié. Le moindre outil cassé ou en mauvais état et susceptible ainsi de devenir dangereux est remplacé. Depuis que cet inventaire annuel a été mis en place, l’entreprise recense moins de pertes d’outils qu’auparavant.
Pour le gaz, dont l’usage intervient sur les postes à souder, Gaëtan Roubin a dû faire face à un autre danger, la fragilité des manomètres des bouteilles utilisées qui pouvaient se casser ou pire : exploser ! Dans la mesure du possible, l’entreprise utilise désormais uniquement des bouteilles avec manomètre intégré.
Comme pour les outils, l’entreprise ne transige pas sur la qualité des équipements. L’entreprise s’est dotée d’un stock d’équipements de protection individuelle (EPI) d’une valeur d’un peu plus de 15 000 €. Le gérant avoue ne pas économiser sur ces équipements : “Dès que je vois des collaborateurs avec des vêtements déchirés ou trop usés, je les envoie automatiquement récupérer un vêtement de rechange ou des chaussures de sécurité. Pour le bruit, nous avons fait faire des bouchons d’oreille. Il y a également toujours en stock des lunettes de soudage ou des gants de travail”.

État des véhicules : le gérant veille

La flotte de l’entreprise est constituée d’une trentaine de VUL, Renault Kangoo et surtout Master L1H1 (la taille la plus petite de la gamme), qui comptent en moyenne 25 000 km/an.
Si, lors de l’inventaire annuel, l’état des véhicules est aussi passé au crible, c’est tous les jours que Gaëtan Roubin surveille leur état, sur le parking ou à l’atelier. Il essaye de sensibiliser les conducteurs à l’intérêt des contrôles visuels. “Que ce soit l’état des pneus, le niveau d’huile ou celui du liquide lave-glaces, ce sont des contrôles visuels faciles à effectuer. Mais comme cela ne concerne pas leur activité première, nos collaborateurs n’y pensent pas forcément”. Dans le Forez, les pneus neige sont aussi indispensables l’hiver. Le changement de pneus saisonniers est déjà répandu dans l’entreprise depuis une dizaine d’années. Leur démontage, deux fois par an, est donc l’occasion de vérifier leur niveau d’usure et de contrôler l’état des freins.
Chez Oriol, les véhicules sont attitrés aux conducteurs : les chefs de chantiers. Le gérant s’est aperçu que les conducteurs prennent davantage soin de leur véhicule lorsqu’ils conservent toujours le même. Le véhicule est mieux entretenu et reste plus propre. “Chacun est responsable de son véhicule et de son état, comme chacun est responsable de sa caisse à outils”, prône Gaëtan Roubin.
Pas simple pourtant de maintenir en bon état les fourgons. Ils embarquent au minimum une tonne d’outillage. L’entreprise s’est donc dotée de remorques afin de transporter le matériel lourd ou encombrant. Celles-ci permettent notamment de transporter les nacelles, indispensables à l’activité de l’entreprise. Sur les neuf que compte l’entreprise, sept d’entre elles peuvent être tractées.
Des nacelles à la place des échelles ou des échafaudages, le choix n’est pas anodin. Lors d’une mission en hauteur une seule personne peut déplacer, tracter et utiliser une nacelle. L’opération est plus longue et fastidieuse s’il faut monter un échafaudage. Elle nécessite alors au minimum deux personnes. De plus, l’usage d’une nacelle est plus sûr que celui d’une échelle. Les risques de chute de hauteur sont considérablement réduits et l’opérateur est maintenu par un harnais de sécurité dont le port est obligatoire.
Des formations sont dispensées en interne. C’est le cas pour l’utilisation des nacelles ou le port du harnais, c’est le cas aussi sur d’autres thèmes liés aux risques dans l’entreprise : troubles musculo-squelettiques et risques routiers, notamment. Lors de la journée d’inventaire, immuablement prévue le dernier jour ouvré de juin, le personnel est convié à des actions de sensibilisation.

La sécurité comme credo

Chaque année, l’intervenant en prévention des risques professionnels (IPRP) d’une entreprise prestataire intervient dans ce cadre. Il y a près de dix ans qu’Oriol est liée à ce partenaire qui réalise aussi la mise à jour de son document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). Ce partenariat a libéré Gaëtan Roubin d’un poids : “Le document unique, c’était une contrainte extrêmement délicate à gérer pour moi. Ce n’est pas de lister et définir les risques qui était une corvée, nous avions déjà avancé sur le sujet, mais nous avons préféré travailler avec un prestataire extérieur dont c’est le métier pour également bénéficier d’un suivi régulier ou en cas de problème”.
Au moment de conclure, Gaëtan Roubin confie : “Je suis exigeant. Je veux qu’on parle en bien de l’entreprise et que notre activité sur les chantiers soit à la hauteur de notre réputation, mais également que nous soyons reconnus pour notre rigueur à prévenir les risques. Il en va de la santé et de la sécurité de nos collaborateurs et les trois gérants de l’entreprise que nous sommes, ont toujours été sensibles à la qualité de vie au travail”.


Stéphane Chabrier

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