TRANSPORTS PEJY : La sécurité au cœur de son activité

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Avec une forte activité de transports de matières dangereuses, et des prestations tout aussi
sensibles avec engins de levage, la société stéphanoise Transports Pejy a placé la sécurité au
cœur de ses préoccupations. Un dispositif rigoureux, des conducteurs spécifiquement formés
et un suivi actif de cette stratégie, l’entreprise met tous les atouts de son côté pour limiter les
risques.

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Avec son site d’exploitation situé à La Talaudière, en périphérie de Saint-Étienne
(Loire), la société Transports Pejy, créée en 1975, est spécialisée dans
le secteur de la location de véhicules avec
conducteur et celui de la manutention avec
engins de levage, jusqu’à 15 tonnes (grue,
chariot élévateur, hayon…). Elle travaille
essentiellement avec les secteurs du BTP, de
la métallurgie et avec des secteurs plus spécifiques
tels que ceux du médical et du gaz
industriel. Dans ce dernier cas, il s’agit principalement
de bouteilles de gaz.

L’entreprise compose ainsi avec une forte
activité de transports de matières dangereuses
(TMD) qui s’effectuent fréquemment sur des sites classés Seveso, principalement
en région Rhône-Alpes et plus
ponctuellement sur le reste du territoire
national. Contrainte par une réglementation
liée à la sécurité nécessaire pour le
transport de matières dangereuses et plus
généralement par une activité réclamant
des compétences particulières, notamment
pour les opérations de manutention,
l’entreprise doit composer avec une multitude
de formations indispensables et le
plus souvent obligatoires.

En perpétuelle formation

L’entreprise familiale compte près d’une
cinquantaine de salariés. Hormis cinq postes d’administratifs, les autres collaborateurs
sont des conducteurs. Ils sont
soumis au renouvellement réglementaire
de la FCO qui nécessite un recyclage
tous les 5 ans de manière à actualiser les
connaissances et la pratique en matière de
sécurité (5 jours). Il en va de même pour
le certificat de formation de conducteur
ADR et les CACES. Sur le 1er trimestre de
l’année, l’entreprise compte ainsi 17 collaborateurs
en formation ! Ces formations,
telle la FCO, peuvent durer toute une semaine.
Pas simple pour l’entreprise d’intégrer
toutes ces obligations. « L’organisation
interne évolue sans cesse et en tant qu’exploitants,
ça ne nous fait pas rire tous les jours » admet Marie Pupier (ci-dessous),
dirigeante des Transports Pejy. Récemment,
encore, le déploiement du nouveau
chronotachygraphe dans les véhicules
a également nécessité une formation
d’une journée pour chacun de ses
conducteurs.

Pourtant, cette ambiance
de formations et de
contrôles incessants des
connaissances assure
sans doute aussi la rigueur
avec laquelle les
conducteurs perçoivent
leur activité au sein de l’entreprise.
Par exemple, Marie
Pupier relève peu d’écarts
de conduite sur la route : « Nous
sommes peu impactés par les dépassements
de la vitesse autorisée. Celle-ci est d’autant
mieux respectée que les conducteurs sont
conscients qu’un mauvais comportement
au volant ferait courir des risques accrus du
fait de la nature des chargements ».

La dirigeante précise aussi que les camions
étant limités à une vitesse de 80 km/h, « en
cas d’accident, les accrochages sont donc
susceptibles de se produire à de faibles vitesses,
les conséquences sont moindres et
en définitive, ce type de transport est sans
doute moins à risque que tout autre transport routier de marchandises. Mais dans
une descente, en raison du poids de la semi,
vous pouvez sans y prendre garde franchir
85 ou 90 km/h. » Et d’ajouter : « Ces petits
manques d’attention, ce sont essentiellement
les plus jeunes conducteurs
qui y sont sujets ».

Au final, concernant les
situations d’accident les
plus fréquentes, l’entreprise
ne déroge pas
à ce qui se passe dans
les autres entreprises
du secteur, c’est plutôt à
l’arrêt qu’ont lieu les rares
accidents, lors des opérations
à quai de chargement et
de déchargement.

Inculquer une culture de la sécurité

L’entreprise a mis en place une politique
d’intégration et de suivi des nouveaux
conducteurs rigoureuse et encadrée. Elle
embauche très volontiers des conducteurs
sans expérience. Marie Pupier explique
: « C’est une volonté assumée dans
l’entreprise de former des collaborateurs
sans ou avec très peu d’expérience par rapport
à des conducteurs expérimentés. Cela évite d’avoir affaire à des personnes ayant
trop de certitudes sur leur activité et leurs
propres compétences voire qui ne sauraient
intégrer l’ensemble des règles de sécurité sur
lesquelles nous sommes intransigeants. ».

Concernant l’alcool par exemple, l’entreprise
est claire à ce sujet et serait extrêmement
sévère sur un cas avéré de conduite
avec alcoolémie positive. Y compris lors
d’une réunion ou d’un pot, l’alcool est formellement
interdit !

En outre, la dirigeante reconnaît qu’entre
la conduite du camion et celle des engins
de chargement/déchargement, « on en demande
un peu plus que dans la plupart des
entreprises du secteur. Il est donc préférable
pour nous de former nos collaborateurs à
l’ensemble des tâches auxquelles ils seront
confrontés ».

Chaque année, l’entreprise contribue
à l’apprentissage d’un jeune en CAP
Conduite routière et favorise l’emploi de
contrats de professionnalisation. « De
manière générale, on travaille beaucoup
avec France Travail dans le sens de la reconversion
de personnes qui veulent devenir
conducteurs routiers ». Quel que
soit leur âge, les nouveaux collaborateurs
n’ont ainsi bien souvent que le permis B
lorsqu’ils sont embauchés. Cela permet
de leur inculquer une culture « maison » rigoureuse de la sécurité et des bons comportements.

Une démarche collective pour la sécurité

Pour procéder aux formations internes et pour accompagner les nouveaux conducteurs, l’entreprise a mis en place un cadre comprenant : des conducteurs, parmi les plus anciens, formés au tutorat afin d’accompagner les nouveaux entrants (un mois minimum, y compris pour ceux qui ont déjà des titres professionnels comme le CACES grue ou chariot), un formateur et un autre en cours de formation et la présence de deux conseillers à la sécurité pour le transport de matières dangereuses (CSTMD). Ce conseiller, obligatoire, détient un certificat attestant qu’il a suivi une formation et réussi un examen portant sur les exigences spéciales du transport de marchandises dangereuses. Concrètement, il conseille et s’assure du respect des prescriptions relatives à ce type de transports.

Tous les conducteurs sont cependant associés à la démarche de sécurité dans l’entreprise, notamment dans le cadre du Manuel Conducteur interne. Marie Pupier précise à ce sujet : « Nous avons fait des propositions avec des formateurs de conduite externes à l’entreprise, mais la rédaction de ce manuel a été validée par nos conducteurs utilisateurs avant d’être déployé. Il est long et extrêmement complet. Les procédures de bons comportements au volant et sur les opérations de manutention y sont détaillées. On demande aux nouveaux conducteurs de le lire dès leur intégration. » Tous les deux ans, un quiz est organisé sur la base du contenu de ce manuel pour s’assurer que celui-ci est bien maîtrisé, une manière aussi d’inciter les collaborateurs à garder à l’esprit l’importance de cet ouvrage.

En cas d’incident ou d’accident, la démarche est tout aussi rigoureuse. Au moindre problème, lors des opérations de chargement ou de déchargement par exemple, le conducteur remplit une fiche de non-conformité comprenant l’arbre des causes. Il faut alors répondre aux questions : pourquoi est-ce arrivé ? Quelles sont les actions correctives envisagées ? « Nous sommes certifiés ISO 9002 et 14001, cela signifie que nous sommes habitués à ce que tout soit contrôlé et analysé », conclut Marie Pupier.

Stéphane Chabrier


Pour en savoir plus : www.pejy.fr

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