Waylog : un environnement validé par ses collaborateurs

Share on facebook
Share on twitter
Share on email

Avec 70 salariés répartis sur trois sites, l’entreprise occitane de logistique Waylog se développe irrémédiablement. Le risque ? Perdre l’esprit familial de ses débuts, gage de bien-être au travail. En obtenant la certification « Great Place To Work », l’entreprise prouve que sa croissance ne risque pas forcément de dégrader les liens relationnels tissés depuis quinze ans avec ses collaborateurs.

.

L’entreprise Waylog (groupe TEC Invest) propose un ensemble de solutions logistiques : transport, stockage, expédition et transport de marchandises, gestion de stocks, conditionnement et préparation de commandes. Elle compte pour cela près de 60 000 m2 de surface d’exploitation répartis sur trois sites dans le le Gard (Nîmes) et l’Hérault (Lattes et Lunel).

De l’aveu même de Sophie Brun, son Pdg, Waylog est une entreprise familiale qui place l’humain au cœur de son projet : « On garde l’esprit TPE, même si l’entreprise n’a pas cessé de se développer depuis sa création, en 2008 ». Ainsi, l’entreprise répond à des exigences qui lui permettent d’être certifiée ISO 9001 (management de qualité) et ISO 22000 (management de la sécurité des denrées alimentaires).

Depuis le 1er avril 2023, l’entreprise est également certifiée « Great Place To Work », une référence internationale en matière d’expérience collaborateur.

Un ergonome pour aider à faire face aux TMS

Concrètement, l’activité principale consiste à décharger, stocker et recharger les camions. Dès lors, parmi les 70 salariés que compte l’entreprise, 80% sont des caristes. Ils sont titulaires des Caces de catégorie 1, 3 et 5 (concernant jusqu’à l’utilisation des chariots élévateurs à mâts rétractables). Le plus souvent, lors de leur embauche, ils disposent déjà de ce certificat d’aptitude à la conduite d’engins en sécurité mais il peut arriver que celui-ci soit périmé. Dans ce cas, les nouveaux arrivants bénéficient de la formation adéquate, indispensable en raison de la manipulation et de la conduite incessante des engins sur les sites de l’entreprise. Le parc des engins élévateurs adaptés et mécanisés reste presque neuf, car acquis en crédit bail. Son entretien est réalisé régulièrement.

Dans le cadre de leur activité, les caristes disposent des équipements de protection individuels adaptés. Les chaussures de sécurité et le gilet rétroréfléchissant sont obligatoires. S’y ajoutent les pantalons, polaires, bonnets, gants et autres tours de cou.

Sophie Brun précise que « l’entreprise ne compte pas d’accidents graves, ces dernières années, uniquement quelques bobos dus à des chocs ou des chutes, mais rien de bien grave au final” mais qu’en revanche, elle a eu quelques cas de collaborateurs qui ont fait état de maux de dos. Ils ont parfois fait l’objet d’arrêts de travail mais sans que cela ait nécessité de classement en accident du travail.

Waylog a donc intégré dans ses effectifs un ergonome. Il intervient pour indiquer aux collaborateurs comment mieux travailler et modifier les gestes de tous les jours afin de limiter les TMS. Cette initiative est bien perçue par les salariés qui apprécient la présence de ce profil dans l’entreprise. Il permet d’améliorer les conditions de travail à chaque poste, y compris les postes administratifs. Ainsi, les sièges ont été remplacés et les ordinateurs surélevés.

Au final, ces améliorations contribuent à la baisse du risque d’accidents du travail et de problèmes de santé, ceux liés au mal de dos et plus globalement les troubles musculo-squelettiques (TMS). « À ce titre, reprend Sophie Brun, nous avons établi un très bon contact avec la Médecine du travail qui a pu mesurer les efforts qui sont effectués en interne dans de le domaine de la prévention des risques ».

Sur les quais et dans les dépôts, la sécurisation des déplacements a nécessité la matérialisation des voies par types d’usagers : en vert pour les déplacements piétonniers, aussi bien les visiteurs que les chauffeurs des véhicules ou l’ensemble des collaborateurs, travaillant ou non dans les dépôts. Des plans sont affichés aux entrées des différents sites. A Nîmes, le plus grand d’entre eux, un poste de garde permet de filtrer et d’orienter toutes les personnes qui pénètrent sur le site.
Outre les risques liés à l’activité des caristes et les TMS, le document d’évaluation des risques professionnels (DUERP) intègre aussi les risques routiers ou les risques psychosociaux.

Une relation de confiance avec les collaborateurs

Dès l’origine, l’aspect relationnel a toujours été un élément moteur dans l’entreprise et Sophie Brun précise : « On ne s’est pas réveillé un matin en se disant que nous allions faire quelque chose pour le bien-être de nos collaborateurs. L’esprit de la qualité de vie au travail c’est une notion qui sans forcément la nommer a toujours fait partie de la culture de l’entreprise. Le lien relationnel que j’ai pu tissé avec eux en est un exemple. Personnellement, je suis tout le temps disponible pour nos collaborateurs et mon bureau reste tout le temps ouvert. Ce lien va au-delà de l’activité de chacun, surtout pour les plus anciens que je connais depuis près de vingt ans ».
Récemment, la présidente-directrice générale a testé le lien de ses collaborateurs avec l’entreprise et les équipes managériales et sans avoir développé de dispositifs ou de stratégies en ce sens.

Elle les a soumis au diagnostic de l’expérience collaborateur, dans le cadre du label « Great Place To Work ». Il prévoit la consultation d’au moins 90% des salariés de l’entreprise par le biais d’un questionnaire anonyme d’une soixantaine de questions. Pour être certifiée, l’entreprise doit obtenir un score minimum de 65% de réponses positives. Waylog a obtenu un résultat de 72%, lui octroyant de fait sa certification. « Ces résultats me rassurent, admet Sophie Brun. Cela conforte tous nos acquis en matière d’écoute et de veille relationnelle. Nous avions déjà des indices favorables de ce résultat, comme celui des départs de l’entreprise. Nous avons toujours eu très peu de turnover ».

Toutefois, elle admet aussi qu’en continuant à se développer et à voir ses effectifs augmenter ; il est de moins en moins facile de maintenir l’esprit de famille des débuts. L’entreprise change peu à peu de statut et des changements organisationnels, ou des adaptations, sont envisagés, sans changer complètement l’esprit régnant dans l’entreprise. Sophie Brun y tient ! Elle a ainsi fait installer une boîte à idées sur chaque site de l’entreprise, de manière à ce que les salariés puissent faire part de leurs réflexions, remarques et autres idées d’améliorations. Ca fonctionne. Chaque mois, cinq à six billets sont retirés de ces boîtes. Cette participation active des salariés est un signal positif pour la vie de l’entreprise. « Ils osent s’exprimer sur le bon fonctionnement de celle-ci et leur bien-être à eux. Tout le monde a quelque chose à y gagner », conclut Sophie Brun.

Stéphane Chabrier

Maintenant abonnement au départ
seulement 4,90 EUR

Inscrivez-vous à notre newsletter