Construction bois : des risques passés au crible

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Les conditions de travail sont réputées difficiles dans le secteur de la construction bois. Les gestes et les postures y souffrent de répétition ou du port de charges lourdes impactant la santé des travailleurs sur les chantiers. Les TMS représentent ainsi plus de 85 % des MP dans le secteur de la construction bois.

Pour les AT, les principaux risques concernent aussi la manutention (un accident sur deux) et les chutes de hauteur (20 %, environ). Viennent ensuite les chutes de plain-pied puis les problématiques liées aux machines (utilisation, maintenance, projections, etc.). De plus en plus autonomes et sécurisées, dans le cadre des transformations du bois, elles restent souvent classiques et vétustes dans les petites TPE de menuiserie ou de charpenterie aux moyens limités. Certains usages de machines spécifiques peuvent aussi générer des accidents accrus tel que le travail dit à l’arrêté sur toupie. La toupie sert à profiler les pièces de bois et le travail à l’arrêté ce n’est pas profiler l’ensemble de la pièce mais uniquement le milieu de celle-ci. Le bois a alors tendance à être projeté violemment sous l’effet de la rotation de l’outil. Lors de cet écart, les mains de l’opérateur peuvent être gravement endommagées. La manipulation des outils mécanisés portatifs : scies circulaires, meuleuses, tronçonneuses, etc., reste aussi délicate.

Pour accompagner au mieux les entreprises du secteur, dans leurs actions de prévention des risques, l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) lance notamment des campagnes d’information et développe des outils d’aide sur la base d’études métiers.

“Certaines entreprises sont très matures sur la prévention des risques, analyse Adrien Gaudron, responsable des opérations Métiers du bois à la direction technique de l’OPPBTP. D’autres ont davantage de difficultés parce que la sécurité nécessite du temps, des moyens et une réorganisation de l’entreprise, parfois. Mais on a beaucoup évolué depuis l’époque pas si lointaine où un menuisier ne finissait pas sa carrière sans un doigt en moins”. L’accident était accepté comme une fatalité inhérente au métier, voire comme une preuve que le menuisier victime d’un accident serait meilleur qu’un autre finissant sa carrière sans séquelles. “Ce temps est révolu, conclut Adrien Gaudron, c’est le résultat d’une évidente prise de conscience qui cible tous les risques dans la profession”.

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