ACCIDENT DU TRAVAIL MORTEL : Les employeurs doivent désormais informer l’inspection du travail dans les 12 heures

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Un décret du 9 juin dernier a modifié les obligations d’information qui s’imposent lorsqu’un accident du travail mortel survient dans son entreprise.

Désormais, l’employeur doit informer l’Inspection du travail dans les 12 heures, sous peine d’une contravention.

« Lorsqu’un travailleur est victime d’un accident du travail ayant entraîné son décès, l’employeur informe l’agent de contrôle de l’inspection du travail compétent pour le lieu de survenance de l’accident immédiatement et au plus tard dans les douze heures qui suivent le décès du travailleur, sauf s’il établit qu’il n’a pu avoir connaissance du décès que postérieurement à l’expiration de ce délai. Dans ce cas, le délai de douze heures imparti à l’employeur pour informer l’agent de contrôle de l’inspection du travail court à compter du moment où l’employeur a connaissance du décès du travailleur. » C’est ce que prescrit le nouvel article R4121-5 du Code du travail créé par décret le 9 juin 2023.


Renforcer la qualité des enquêtes

Comme le précise le ministère du Travail, cette nouvelle obligation vise à renforcer la qualité de l’enquête car « des constats trop tardifs sont susceptibles de nuire à la manifestation de la vérité, compte tenu du risque d’altération des preuves ».

Un décret du 9 juin dernier a modifié les obligations d’information qui s’imposent lorsqu’un accident du travail mortel survient dans son entreprise. Désormais, l’employeur doit informer l’Inspection du travail dans les 12 heures, sous peine d’une contravention.


Le décret précise aussi les modalités pratiques de cette nouvelle obligation. Ainsi, l’information peut être “communiquée par tout moyen permettant de conférer une date certaine” et doit impérativement comporter :

  • le nom ou la raison sociale ainsi que les adresses (postale et électronique), les coordonnées téléphoniques de l’entreprise ou de l’établissement qui employait le travailleur au moment de
    l’accident ;
  • le cas échéant, le nom ou la raison sociale ainsi que les adresses (postale et électronique), les coordonnées téléphoniques de l’entreprise ou de l’établissement dans lequel l’accident s’est produit si celui-ci est différent de l’entreprise ou établissement employeur ;
  • les noms, prénoms, date de naissance de la victime ;
  • les date, heure, lieu et circonstances de l’accident ;
  • l’identité et les coordonnées des témoins, le cas échéant.


Jusqu’à 1500 euros d’amende en cas de défaillance


En l’absence d’information de l’inspection du travail, l’employeur encourt une contravention de 5e classe, soit une amende d’un montant maximum de 1 500 €, pouvant aller jusqu’à 3 000 € en cas de récidive.

Christophe Blanc

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