En période hivernale, les conditions de route sont facilement dégradées : froid, chaussée glissante, luminosité réduite… Dans ces circonstances, il est préférable de préparer son véhicule, de rester informer sur les conditions de circulation et sur la route d’adapter son comportement.
1. Préparer son véhicule
Tout au long de l’année, il est indispensable de s’assurer du bon état de son véhicule. Y compris si le contrôle technique est à jour, il est préférable d’affronter la période hivernale en étant sûr par exemple de l’état de ses freins et du bon fonctionnement d’autres organes essentiels, assurant en particulier :
l Le contrôle du véhicule. Le 1er novembre 2021, est entrée en vigueur pour la première fois cet hiver, l’obligation d’équiper son véhicule de pneus hiver (ou de disposer à bord de son véhicule de chaînes métalliques ou de chaussettes à neige textiles). Dans et autour les massifs montagneux, près de 4 500 communes sont concernées par cette obligation. Outre les voitures et autres utilitaires, les autocars, autobus et poids lourds sans remorque ni semi-remorque sont également soumis à cette obligation. Avec remorque ou semi-remorque, les poids lourds doivent quant à eux disposer de chaînes à neige permettant d’équiper au moins deux roues motrices, même s’ils sont équipés de pneus hiver.
Plus généralement, il faut aussi penser à contrôler périodiquement la pression des pneumatiques.
l La visibilité. Dès le début de l’hiver, il faut s’assurer d’avoir à bord du véhicule : une raclette (ou une bombe antigivre), nécessaire pour dégivrer le parebrise, et du liquide lave-glace adapté aux températures hivernales négatives (Si ce n’est pas le cas, il est possible d’ajouter de l’alcool isopropylique). Le bon état des essuie-glaces et le bon fonctionnement des ampoules d’éclairage peuvent aussi se révéler déterminants lorsque les conditions météo sont dégradées.
Outre les équipements indispensables toute l’année dans le véhicule, comme le triangle ou le gilet rétroréfléchissant, d’autres équipements peuvent s’avérer utiles en cas de panne : couverture, lampe de poche, boîtes d’ampoules et de fusibles, etc.
2. S’informer avant et pendant le voyage
Planifier un voyage, l’hiver, peut aussi signifier de retarder ou d’annuler son départ quand les prévisions météorologiques sont préoccupantes. Mais ce n’est pas toujours possible. Auquel cas, lorsque les conditions de circulation peuvent être particulièrement impactées par la météo, il est important de s’informer avant le départ sur les conditions de route et l’état des chaussées.
Dans le premier cas, il est essentiel de consulter la carte de vigilance de Météo France, actualisée a minima deux fois par jour (à 6 h et 16 h). Elle signale, pour chaque département les phénomènes météorologiques attendus (huit au total), dont l’hiver : avalanches, grand froid et neige-verglas. Sur Internet, les sites des préfectures peuvent compléter l’information disponible avec des précisions locales.
Dans le second cas, le site Bison Futé permet de savoir en temps réel si les routes du réseau national sont praticables, de bénéficier de conseils de conduite et d’être informé d’éventuels itinéraires de substitution. Pour les transporteurs, Bison Futé publie aussi les éventuels arrêtés d’interdiction temporaire de circulation.
De nos jours, de plus en plus de véhicules sont équipés d’outils de navigation qui permettent aussi de s’informer en temps réel sur les conditions de route sur l’itinéraire choisi. Outre ces outils, la signalisation est aussi un moyen de s’informer. Dans les régions de montagne, des panneaux indiquent la fermeture éventuelle des cols. Des panneaux lumineux, dits à messages variables, qui surplombent généralement la chaussée peuvent aussi donner des indications utiles aux conducteurs sur les événements en cours.
Les radios de la fréquence 107,7 FM sont également des compagnons de voyage utiles sur autoroute, d’autant plus lorsque des conditions météo dégradées peuvent laisser craindre des conséquences sur l’état de la circulation.
3. Adapter son comportement
L’hiver, on ne conduit pas sur chaussée rendue glissante par la neige ou le verglas, comme sur une chaussée sèche voire mouillée par la pluie.
- Pour faire face à la mauvaise visibilité, il faut savoir jongler avec la position des feux de signalisation, les feux de brouillard en particulier dont l’usage reste réglementé. Ces feux ne doivent pas être utilisés par temps de pluie, mais uniquement en cas de brouillard ou de chute de neige. Lorsqu’ils sont actionnés, il faut néanmoins penser à repasser en feux de croisement quand on suit, dépasse ou croise un autre véhicule.
- En cas de neige, de verglas ou de pluie, la vitesse doit être adaptée à l’état de la route et, dans tous les cas, attention à ne pas dépasser les limitations de vitesse en vigueur pour circuler sur chaussée mouillée, soit : 110 km/h sur autoroute (au lieu de 130 km/h), 100 km/h sur les routes à 2×2 voies (au lieu de 110 km/h) et 80 km/h sur les routes hors agglomération (au lieu de 90 km/h). Dans le cas d’une visibilité inférieure à 50 mètres, quel que soit l’état de la chaussée, la vitesse ne doit pas excéder 50 km/h.
- Les distances de freinage étant rallongées sur chaussée glissante, il convient de maintenir en toutes circonstances des distances de sécurité suffisantes avec le véhicule qui précède.
Au final, la conduite sur chaussée glissante en raison de la neige ou du verglas demande au conducteur d’anticiper ses manœuvres pour qu’elles soient les plus fluides possibles afin de réduire au maximum les risques de perte de contrôle du véhicule.
Stéphane Chabrier