Des risques trop souvent négligés
Autrefois apanage des cadres et des travailleurs du tertiaire, le travail sur écran s’est étendu, ces dernières décennies, à de très nombreux métiers et secteurs avant de s’accroître encore avec le développement du télétravail.
De plus en plus d’actifs travaillent sur écran et ils y consacrent de plus en plus de temps, rendant ainsi plus aiguë encore la nécessité de prévenir les risques qui lui sont associés. Les données recueillies par Pôle Prévention confirment cet enjeu : parmi les entreprises suivies, 79,55 % identifient au moins un risque lié au travail sur écran.
Depuis un décret de 2008, le Code du travail fixe, dans ses articles R. 4542-1 à R. 4542-19, les règles de prévention des risques liés au travail sur écran. Dans notre étude, plus de 80 % des entreprises peuvent se prévaloir du respect de ces obligations.
En effet, les écrans y sont positionnés correctement, sans reflet les rendant difficiles à lire (82,09 % des entreprises) et à la hauteur correcte pour limiter la fatigue visuelle et gestuelle (81,74 %). De même, les postes de travail sont agencés de façon à permettre une posture de travail non traumatisante (81,53 %) et les sièges sont adaptés (80,20 %).
Mieux encore : les mesures de prévention comprennent aussi des mesures d’organisation du travail. Dans 80,18 % des entreprises, le travail sur écrans est discontinu grâce à l’alternance volontaire des tâches.