Services de l’automobile : une myriade d’entreprises dans une branche dynamique

Share on facebook
Share on twitter
Share on email

Près de 140 000 entreprises sont liées, en France, aux services de l’automobile. Le secteur occupe ainsi 560 000 actifs, salariés et indépendants et pourtant 20 000 postes restent à pourvoir. Il est vrai qu’avec près de 50 millions de véhicules en circulation en France, ce secteur en pleine mutation a de quoi occuper ses salariés.

En effet, les effectifs en formation ont connu une hausse significative avec plus de 71 000 jeunes en formation, principalement en alternance (+6.2 % en 2023). Ce mode de formation a profité depuis 2020 du dispositif « 1 jeune, 1 solution » qui autorise une exonération des cotisations sociales et CSG, à hauteur de 79 % du SMIC et qui octroie une aide « exceptionnelle » de 6 000 à 8 000€.

Un secteur en mutation

Malgré une tendance lourde qui a vu depuis plusieurs décennies de nombreux sites industriels de constructeurs et d’équipementiers fermer sur le sol français, le dynamisme du secteur des métiers de l’automobile, au sens général, ne se dément pas et sa constante évolution est liée à plusieurs facteurs.


L’Association nationale pour la formation automobile (ANFA) en évoque trois :


Réglementaires. Distribution, sécurité, environnement… La réglementation de l’industrie automobile se joue essentiellement au niveau européen. C’est le cas, par exemple, avec les normes antipollution ou la généralisation d’équipements de sécurité.


Technologiques. Communicante et autonome, la vision de l’automobile impose de profondes mutations technologiques, y compris à court terme. Celles-ci ne concernent pas uniquement les domaines traditionnels liés à la mécanique ou l’entretien des véhicules mais aussi ceux de pointe, tels que l’électronique et l’informatique.


Sociaux et sociétaux. La prise de conscience sur les enjeux environnementaux a favorisé l’émergence d’une nouvelle manière d’appréhender l’usage de la voiture. Les professionnels du secteur s’adaptent et la branche elle-même a vu certaines de ses activités se transformer ou en a vu naître d’autres, liées notamment à une nouvelle offre de mobilité.


Le défi de la voiture électrique


Ainsi, la Fédération nationale de l’automobile (FNA) cite en exemple emblématique de cette mutation, la voiture électrique. « Un véhicule électrique nécessite, pour être produit, trois fois moins d’heures de travail qu’un véhicule traditionnel. Fortement touché par les pertes d’emplois (100 000 emplois menacés d’ici 2035) mais créant inversement nombre de postes nécessitant de nouvelles compétences, le secteur automobile va pouvoir en revanche compter sur une production massive de véhicules propres. D’ici 2025, un million de véhicules électriques et hybrides devraient être fabriqués par an en France. Les deux principaux constructeurs français accélèrent leur marche vers l’électrique. La part des véhicules électriques parmi les ventes devrait être à court terme aux alentours de 30 % chez les principaux constructeurs français. »


L’Europe a fixé, pour les constructeurs, l’arrêt de la voiture thermique à 2035. Mais cette décision fait débat car avec l’arrêt des aides à l’achat dans plusieurs pays – et les questions sur la performance, la fiabilité, la réparation ou le recyclage des batteries – les ventes marquent le pas. Et sur le terrain, le constat des professionnels est clair, les garagistes n’ont jamais été autant sollicités par les automobilistes qui préfèrent faire réparer leur véhicule que d’envisager l’achat d’un nouveau véhicule.


Le dynamisme de la branche des services de l’automobile, et les nouvelles compétences qu’ils nécessitent, ne doivent toutefois pas faire perdre de vue aux chefs d’entreprise, y compris dans les plus petites des structures, qu’au-delà de leurs activités professionnelles, ils ont en tant qu’employeur des obligations envers leurs salariés et notamment en matière de santé et de sécurité au travail.


Stéphane Chabrier

Maintenant abonnement au départ
seulement 4,90 EUR

Inscrivez-vous à notre newsletter