Adapter le travail à l’homme pour combattre les TMS
Les activités manuelles ne concernent pas les seuls métiers dits « manuels » mais, dans des proportions variables, la quasi-totalité des professions. C’est pourquoi, des risques liés aux activités manuelles sont identifiés dans 98,58 % des entreprises.
Dans cette famille de risques, une attention particulière doit être portée aux troubles musculosquelettiques (TMS) et aux contraintes posturales tant ces risques concernent un grand nombre de salariés. Dans notre éventail d’entreprises, 95,89 % sont concernées par les TMS et 93,84 % recensent des contraintes posturales. Rien de surprenant puisque les deux sujets sont liés : les TMS sont en effet provoqués par un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les sollicitations auxquelles il est exposé mais ils sont aussi favorisés par de trop grandes contraintes psychologiques.
La réduction des TMS et des contraintes posturales renvoie ainsi très directement au quatrième des principes généraux de la prévention énoncé par le Code du travail : « adapter le travail à l’homme ». Cette démarche passe en particulier par « la conception des postes de travail et le choix des équipements de travail mais aussi par le choix des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ».
L’enjeu est d’une grande importance pour la santé publique mais aussi pour le maintien en emploi, les TMS étant actuellement la première maladie professionnelle. Sur les 44 817 nouvelles maladies professionnelles reconnues en 2022 par la CNAM, 38 286 sont des TMS.