Encore des progrès à faire dans la gestion des déplacements
Selon de nombreuses enquêtes, les chefs d’entreprise sous-estimeraient
gravement le risque routier. En 2023, une enquête
de l’IFOP pour l’assureur MMA établissait que seuls 31 % identifiaient
le risque routier comme la première cause de mortalité au
travail. Et de façon plus significative, elle révélait que seuls 39 % des
TPE mentionnaient le risque routier dans leur document unique
d’évaluation des risques professionnels.
Ces lacunes ne se vérifient absolument pas dans notre éventail,
probablement parce qu’il est, par définition, constitué d’entreprises
qui ont décidé d’être accompagnées
par des IPRP dans leurs démarches
d’évaluation et de prévention des
risques professionnels.
Parmi ces entreprises, 91,73 %
emploient des travailleurs qui effectuent
des déplacements professionnels
en automobile : dirigeants,
commerciaux, livreurs, équipes de
chantiers… Mais 98,16 % identifient
un risque lié à la circulation
routière, ce qui signifie qu’elles englobent
dans le risque routier les
« accidents de trajet » dont leurs salariés
peuvent être victimes sur la route entre leur domicile et leur
lieu de travail.
Les équipements utilisés dans le cadre
professionnel sont généralement irréprochables
: les véhicules utilisés
sont adaptés à l’activité dans
87,50 % des cas et leur entretien
systématiquement effectué
et vérifié dans 87,57 % des
cas.
En revanche, il reste de belles
marges de progrès dans la gestion
des déplacements et dans les
comportements au volant. Notre
enquête pointe, dans 59,06 % des entreprises,
la persistance de contraintes génératrices de situations
dangereuses : dispersion des lieux de travail, rémunération à la
course, pression du temps, etc. Enfin, elle identifie, dans 12,45 %
des cas, des problèmes de gestion des communications pendant les
déplacements : usage du téléphone au volant, utilisation du véhicule
comme bureau mobile, etc.
