RS France fait rimer sérénité et sécurité

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Un employeur attentif à ses salariés, c’est moins d’accidents et, en définitive, une meilleure performance de l’entreprise. Avec cette approche, RS France parvient à recruter, à fidéliser ses salariés et à progresser collectivement.

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Tout se passe mieux avec le sourire, le travail aussi. Ainsi pourrait-on résumer le ressenti des salariés de RS France, à Beauvais (Oise). Cette entreprise, spécialiste de la distribution de fournitures industrielles (filiale de RS Group), vient d’ailleurs d’être certifiée « Great place to work », aux côtés de 136 autres de tous horizons. Dans le questionnaire auquel les salariés ont répondu dans le cadre de la certification, 79 % estiment que leur activité professionnelle a un sens particulier et ils ne la considèrent pas uniquement comme un emploi lambda. En outre, 78 % perçoivent RS France comme « une entreprise où il fait vraiment bon travailler ». « Il existe un réel partenariat entre les collaborateurs, la direction, les fournisseurs et les clients. Nous avons la volonté de développer une sphère de collaboration », décrit Edwige Fernande, « people and culture leader » de RS France, une fonction qui articule ressources humaines et culture d’entreprise. « Sur la santé et la sécurité au travail, comme sur la RSE, nous avons une organisation transversale qui aide à porter ces sujets », souligne Gaël Gastebois, responsable « facilities, santé et sécurité ». Lui-même œuvre sous l’autorité du directeur logistique. L’infirmière, à temps plein sur le site, est rattachée hiérarchiquement aux RH. Quant au service de la qualité environnementale, il dépend du service client. Par conséquent, le bien-être au travail n’est pas une fonction isolée mais une responsabilité collective.

Des soins sur place

Cette attention au bien-être des collaborateurs est même devenue un atout commercial pour RS France. Face à des concurrents qui sont des mastodontes mondiaux, tels que Amazon ou Alibaba, elle mise sur la RSE pour se démarquer lors des appels d’offres. « Nous sommes certifiés ISO 9001, 14001 et 45001 (NDLR : santé et sécurité au travail) et Ecovadis (NDLR : achats responsables) mais ça ne suffit pas pour donner du sens or les jeunes ont besoin d’avoir du sens », résume Gaël Gastebois. Dans le contexte actuel du marché de l’emploi, cette approche limite le turn-over et facilite le recrutement, tandis que l’entreprise doit faire face à un vieillissement de ses effectifs. C’est pourquoi, RS France reste à l’affût de toute bonne pratique susceptible d’améliorer ses conditions de travail. Ainsi, l’infirmière a-t-elle mis en place des exosquelettes pour les manutentionnaires. Lesquels ont également pu tester des t-shirts (Percko) qui soulagent le dos. Au passage, RS France profite d’un retour d’expérience sur certains équipements de protection individuelle (EPI) qu’elle commercialise. Comme le port d’EPI n’a pas réponse à tout, l’entreprise multiplie les initiatives telles que des groupes de travail où les manutentionnaires pratiquent des échauffements et des étirements. Les employés du SAV y participent eux aussi. Même s’ils travaillent derrière un bureau, ils transportent ponctuellement des colis retournés par les clients.

Le site de Beauvais accueille également un ostéopathe, deux jours chaque mois. L’entreprise offre à tous les salariés deux séances annuelles, quel que soit leur métier. Par ailleurs, la mutuelle (prise en charge à 70 % par l’employeur) leur permet des soins supplémentaires, si nécessaire, et une assistante sociale reçoit les salariés, sur rendez-vous, une fois par mois.

Faire le lien

À tout moment, chaque collaborateur peut faire appel à un service externe d’écoute psychologique que l’entreprise a externalisé. Ils ont également à leur disposition, une application, Meeriad, qui leur fournit des conseils sur la santé physique et mentale ainsi que sur le développement personnel. Au passage, l’application remonte des données, anonymisées, qui sont utiles à l’employeur pour suivre le bien-être au travail. « Nous pouvons également réaliser des challenges d’équipes avec des lots à gagner ou des dons pour des associations », ajoute Edwige Fernande. L’animation constitue un des axes forts de la politique de santé et sécurité au travail. Ainsi, l’entreprise organise des dons de sang sur son site, en collaboration avec l’Établissement français du sang (EFS). Une cinquantaine de poches a été récoltée en janvier dernier. Par ailleurs, « Nous avons mis en place deux jours de bénévolat par an dans une association de leur choix », évoque la responsable, ce temps au service des autres étant décompté du temps de travail effectif. Dans le même esprit, RS France favorise l’intégration des personnes handicapées, en y sensibilisant ses managers en partenariat avec l’appui d’une association (Green actes). Avec l’Unapei (Union nationale des associations de parents de l’enfance inadaptée ) de l’Oise, RS France organise aussi le « DuoDay » : un accueil de personnes en situation de handicap par des salariés volontaires.

Attention à l’intégration des nouveaux arrivants

Ce souci d’intégration s’applique en premier lieu à ceux qui rejoignent l’entreprise, y compris les intérimaires. Le site abrite un « implant », autrement dit un représentant de l’agence d’intérim qui encadre les nouveaux arrivants. Lesquels participent à un accueil sécurité dès leur arrivée. « Il s’agit de les équiper, de les former, de leur présenter les consignes », affirme Gaël Gastebois. Même les étudiants venus pour un job d’été bénéficient d’une sensibilisation. « Elle se déroule en amont d’un premier jour de travail car il y a beaucoup de stress le jour de l’intégration », précise-t-il. Il y a deux ans, Sarah Notteboon, jeune diplômée, a rejoint RS France en tant que chargée de communication en CDI. D’emblée, elle a reçu ces consignes : garer son véhicule en marche arrière, ne pas laisser de manteau sur une chaise ni marcher avec un téléphone en main pour éviter les chutes… « Les sujets santé et sécurité sont régulièrement abordés dans les points métiers quotidiens ou hebdomadaires avec mon manager », ajoute-t-elle. En outre, elle a pu vivre des moments aussi divers qu’une formation aux gestes qui sauvent, en avril 2021, un rendez-vous avec un ergonome pour configurer son propre poste de travail ou encore un barbecue pour créer du lien entre collègues. Une cohésion nécessaire car la plupart des fonctions tertiaires ont un rythme de travail hybride. Ainsi, Sarah Notteboon passe deux jours par semaine sur le site et trois en télétravail. Des jours qu’elle a pu choisir et, en cas d’imprévu, elle peut poser une journée de télétravail supplémentaire, pour s’adapter à des impondérables.

C’est aussi un des multiples facteurs qui contribuent au bien-être chez RS France. « La qualité de vie au travail n’est pas un sujet fixe. On a le sentiment d’être écoutés, de pouvoir proposer des idées, témoigne Sarah Notteboon. Toutes ces actions donnent du sens à mon travail », résume-t-elle.


Jean-Philippe Arrouet

RS FRANCE EN CHIFFRES : 373 M€ de chiffre d’affaires (au 31/03/2023), 500 salariés environ, 40 commerciaux itinérants, Plus de 80 % des salariés en poste depuis plus de deux ans, 2 accidents du travail avec arrêt (du 01/04/2021 au 31/03/2022), Taux de gravité de 0,01, Taux de fréquence de 1,28, 14 soins bénins (intervention d’un secouriste ou d’une infirmière), sans arrêt de travail.

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