Concilier exigences opérationnelles, sécurité et qualité de vie au travail dans la conception et l’aménagement des postes de travail n’est pas toujours chose aisée. Afin de guider les employeurs dans cette démarche, l’INRS leur suggère de porter attention à 7 principes fondamentaux d’ergonomie.
1. Accès et circulation : fluidité et sécurité avant tout L’accès au poste doit être simple, dégagé et sécurisé. Les allées doivent être dimensionnées en fonction de la fréquentation (jusqu’à 1,50 m pour permettre le croisement), les sols antidérapants, les obstacles supprimés ou balisés. L’aménagement doit aussi prévoir les zones de mouvement autour de l’opérateur et faciliter les interventions de maintenance.
2. Communication : coordination et cohésion Un poste efficace favorise la communication entre collègues. Que ce soit en production ou dans les services, la transmission d’informations doit être facilitée par la disposition des postes, la réduction du bruit (moins de 70 dB pour des échanges compréhensibles) et des outils dédiés comme des supports écrits ou numériques.
3. Contraintes de temps : casser la monotonie et donner de l’autonomie L’INRS recommande de limiter la répétition des gestes (idéalement moins de 10 par minute) et de renforcer la polyvalence. Il prône aussi l’autonomie dans la gestion du temps, avec des pauses adaptées et des dispositifs pour amortir les imprévus. Objectif : limiter le stress, les erreurs et les troubles musculosquelettiques.
4. Nuisances physiques et chimiques : réduire à la source Bruit, poussières, produits chimiques… le poste doit être conçu pour minimiser les nuisances. Cela passe par le choix de matériaux et procédés non polluants, l’isolation des postes bruyants et une ventilation adaptée. L’efficacité des protections collectives doit être évaluée en tenant compte des contraintes de fonctionnement et de maintenance.
5. Informations : clarté et accessibilité L’opérateur doit disposer des informations nécessaires dans son champ de vision et dans une présentation lisible. L’affichage doit être hiérarchisé, visuel et parfois sonore, avec un bon éclairage. Les erreurs classiques ? Trop d’informations, ou des interfaces mal positionnées ou peu compréhensibles.
6. Manutentions et efforts : limiter la charge physique Le poste doit minimiser les manipulations manuelles et les efforts. Cela implique des outils et équipements adaptés (équilibreurs de charge, dessertes mobiles), un conditionnement repensé pour alléger les charges, et des aménagements évitant les postures contraignantes. L’usage d’outils motorisés ou ergonomiques est également encouragé.
7. Dimensionnement et postures : adapter le poste à l’humain Enfin, le poste doit s’adapter aux dimensions du corps humain, en tenant compte des zones de confort et d’atteinte. Le choix entre position debout, assise ou assis-debout dépend du type de tâche. Des surfaces réglables, des dégagements pour les jambes et la possibilité de varier les postures sont essentiels pour préserver la santé des opérateurs.
Pour en savoir plus : Fiche pratique de sécurité ED 79, disponible sur www.inrs.fr.